Thursday, November 06, 2008

Dr I., dernière!

Le Dr I. et moi ne sommes désormais plus amis.
C'est la vie.

En quelques mots, et sans rentrer dans les sordides détails des mes petits (et grands) maux quotidiens:
Eu égard à mes récents "troubles", le Dr I., sans surprise, considère que les antibios me font plus de mal que de bien et souhaite que j'arrête de les prendre. Si les symptômes reviennent, cela ne veut toutefois pas dire que le traitement a été arrêté trop tôt, mais tout simplement qu'il n'est pas adapté à ce que j'ai.
Mais qu'est-ce que j'ai, au juste?
Selon le Dr I., j'appartiens à ce qu'il appelle une "zone grise", à savoir un nombre assez important de patients qui souffrent de tout un tas de symptômes, mais dont on ne peut pas affirmer avec certitude qu'ils sont liés à la maladie de Lyme. (C'est drôle, il ne tenait pas ce discours-là lors de notre premier rendez-vous?!)
Prenons-en un en particulier: les douleurs articulaires, qui réapparaissent malgré la Doxycycline. "Vous me montrez votre doigt. Votre doigt n'est pas une articulation, c'est un os!" Et dans la tête du Dr I., les malades de Lyme n'ont pas mal aux os. "Ce n'est pas prouvé."















Toute ressemblance avec le Dr I. serait purement fortuite.

Par ailleurs, je suis une patiente trop exigeante et ça, ça agace le Dr I.
- Mon dossier a été perdu, et j'ai exprimé le fait que ça ne me faisait pas plaisir -- notre rendez-vous du jour n'est donc consigné nulle part. Mais même avec un dossier, ça n'aurait rien changé dans la mesure où le Dr I. ne prend pas de notes. J'oubliais: pas de dossier, pas de signes vitaux... Les infirmières n'ont pas pris la peine de prendre ma tension et ma température, cette fois-ci...
- J'ai demandé à ce que la consultation ait lieu dans un bureau fermé, et non dans la bruyante salle des infirmières, comme c'est toujours le cas.
- J'ai demandé au Dr I. qu'il m'examine la gorge -- ce qu'il a fait de mauvaise grâce. D'ailleurs, le Dr I. ne m'avait jamais auscultée auparavant.
- J'ai posé tout un tas de questions. Un gros méchant tas de questions. Et voici la conclusion à laquelle on a abouti: "On n'a rien trouvé jusqu'à présent pour soigner la maladie de Lyme. Au mieux, on peut essayer de rendre les symptômes supportables. Pour vos douleurs articulaires, je peux vous référer à un rhumatologue, si vous voulez? (biiiiiip) Ma pagette sonne... J'ai d'autres patients, si vous voulez bien m'excuser."

Le Dr I. a bien une circonstance atténuante: il fait ce qu'il peut avec le protocole de soins qu'il a.

Mais nous, qu'est-ce qu'on fait maintenant?

On va aller voir quelqu'un qui sait de quoi il parle...
On va aller aux États-Unis!

Monday, November 03, 2008

Correspondances

Je viens de finir le livre Eleanor Rigby, de Douglas Coupland. Un roman sur la solitude qui se déroule à Vancouver. Entre ce bouquin et ma vie, plusieurs correspondances ma foi fort étranges...

1. L'autre soir tard, le téléphone sonne. "Ici le constable XXX, de la police de Montréal. Je voudrais savoir si vous connaissez telle personne. " Non, jamais entendu parler. Le lendemain, dans le livre, je lis que l'héroïne se fait réveiller en plein milieu de la nuit par un constable vancouverois qui lui pose exactement la même question.

2. Le fils de l'héroïne souffre de sclérose en plaques... avec laquelle on confond souvent la maladie de Lyme.

3. La soeur de l'héroïne s'appelle Leslie et son frère, William. Le nom de jeune fille de ma mère est Leslie Williams.

Étonnant, non?
Dites-moi donc quelle(s) conclusion(s) je dois tirer de cela...
(Le fils de l'héroïne connaît une fin tragique... conclusion à laquelle je ne souhaite pas que vous arriviez en ce qui me concerne.)