Tuesday, December 09, 2008

So You Think You Can Spoil The Surprise???

Dimanche soir dernier, mon amie Nancy, Benoît et moi avons rendez-vous avec la télévision pour regarder la grande finale de So You Think You Can Dance. Ce show de téléréalité, qui vise à couronner "Canada's favourite dancer", nous tient en haleine depuis trois mois. C'est dire si on est excités.
Dimanche, donc, on est sur le point de savoir qui, de Allie la ballerine, de Miles le b-boy, de Nattali la hip-hop/latina blonde ou de Nico la très talentueuse belle gueule made in Québec, va l'emporter.
Sur le canapé, les pronostics vont bon train.
Quand... une demi-heure après le début de l'émission... coupure pub (on coupe le son)... flash info (on monte le son)... "political crisis in Ottawa"... "election day tomorrow in Québec"... "Nico wins So You Think You Can Dance Canada"...
Putain, ils viennent de donner les résultats, là!
C'est comme si Chazal annonçait le gagnant de la Star Ac au 20 h alors que l'émission n'a pas encore commencé!
Nancy, Benoît et moi, on se regarde, incrédules.
Et le show reprend (en "live", c'est écrit dessus). Je ne vois plus rien jusqu'à la coupure pub suivante: je ris tellement que j'en pleure. Quelle majestueuse bourde... Et comme elle flatte mon sens de l'anarchie...!



















And the winner is...

Alors, qu'est-ce qu'on dit?
On dit merci aux journalistes de CTV!

Thursday, November 06, 2008

Dr I., dernière!

Le Dr I. et moi ne sommes désormais plus amis.
C'est la vie.

En quelques mots, et sans rentrer dans les sordides détails des mes petits (et grands) maux quotidiens:
Eu égard à mes récents "troubles", le Dr I., sans surprise, considère que les antibios me font plus de mal que de bien et souhaite que j'arrête de les prendre. Si les symptômes reviennent, cela ne veut toutefois pas dire que le traitement a été arrêté trop tôt, mais tout simplement qu'il n'est pas adapté à ce que j'ai.
Mais qu'est-ce que j'ai, au juste?
Selon le Dr I., j'appartiens à ce qu'il appelle une "zone grise", à savoir un nombre assez important de patients qui souffrent de tout un tas de symptômes, mais dont on ne peut pas affirmer avec certitude qu'ils sont liés à la maladie de Lyme. (C'est drôle, il ne tenait pas ce discours-là lors de notre premier rendez-vous?!)
Prenons-en un en particulier: les douleurs articulaires, qui réapparaissent malgré la Doxycycline. "Vous me montrez votre doigt. Votre doigt n'est pas une articulation, c'est un os!" Et dans la tête du Dr I., les malades de Lyme n'ont pas mal aux os. "Ce n'est pas prouvé."















Toute ressemblance avec le Dr I. serait purement fortuite.

Par ailleurs, je suis une patiente trop exigeante et ça, ça agace le Dr I.
- Mon dossier a été perdu, et j'ai exprimé le fait que ça ne me faisait pas plaisir -- notre rendez-vous du jour n'est donc consigné nulle part. Mais même avec un dossier, ça n'aurait rien changé dans la mesure où le Dr I. ne prend pas de notes. J'oubliais: pas de dossier, pas de signes vitaux... Les infirmières n'ont pas pris la peine de prendre ma tension et ma température, cette fois-ci...
- J'ai demandé à ce que la consultation ait lieu dans un bureau fermé, et non dans la bruyante salle des infirmières, comme c'est toujours le cas.
- J'ai demandé au Dr I. qu'il m'examine la gorge -- ce qu'il a fait de mauvaise grâce. D'ailleurs, le Dr I. ne m'avait jamais auscultée auparavant.
- J'ai posé tout un tas de questions. Un gros méchant tas de questions. Et voici la conclusion à laquelle on a abouti: "On n'a rien trouvé jusqu'à présent pour soigner la maladie de Lyme. Au mieux, on peut essayer de rendre les symptômes supportables. Pour vos douleurs articulaires, je peux vous référer à un rhumatologue, si vous voulez? (biiiiiip) Ma pagette sonne... J'ai d'autres patients, si vous voulez bien m'excuser."

Le Dr I. a bien une circonstance atténuante: il fait ce qu'il peut avec le protocole de soins qu'il a.

Mais nous, qu'est-ce qu'on fait maintenant?

On va aller voir quelqu'un qui sait de quoi il parle...
On va aller aux États-Unis!

Monday, November 03, 2008

Correspondances

Je viens de finir le livre Eleanor Rigby, de Douglas Coupland. Un roman sur la solitude qui se déroule à Vancouver. Entre ce bouquin et ma vie, plusieurs correspondances ma foi fort étranges...

1. L'autre soir tard, le téléphone sonne. "Ici le constable XXX, de la police de Montréal. Je voudrais savoir si vous connaissez telle personne. " Non, jamais entendu parler. Le lendemain, dans le livre, je lis que l'héroïne se fait réveiller en plein milieu de la nuit par un constable vancouverois qui lui pose exactement la même question.

2. Le fils de l'héroïne souffre de sclérose en plaques... avec laquelle on confond souvent la maladie de Lyme.

3. La soeur de l'héroïne s'appelle Leslie et son frère, William. Le nom de jeune fille de ma mère est Leslie Williams.

Étonnant, non?
Dites-moi donc quelle(s) conclusion(s) je dois tirer de cela...
(Le fils de l'héroïne connaît une fin tragique... conclusion à laquelle je ne souhaite pas que vous arriviez en ce qui me concerne.)

Thursday, October 30, 2008

Justice pour les piétons

J'ai reçu la semaine dernière une lettre de la Cour municipale de la Ville de Montréal. Bonne nouvelle? Oui, bonne nouvelle, car la lettre m'informe que je recevrai bientôt une convocation pour venir expliquer devant un juge pourquoi je refuse de payer une amende de 37 $, infligée -- accrochez-vous! -- parce que j'ai traversé la rue alors que le feu était rouge pour les piétons.

Vous voulez naturellement connaître mes arguments?
C'est parti!

1. Être ou ne pas être un danger public
Oui, vilaine petite moi, j'ai traversé alors que le feu était rouge pour les piétons, je l'avoue. Mais! Mais la visibilité était excellente -- pas de voitures en vue sur au moins 500 m! --, et les voitures susceptibles de m'écraser en tournant n'auraient pas pu le faire puisque le feu était rouge aussi pour elles. Si j'avais moindrement constitué un danger, j'aurai payé. Vous tous qui connaissez mon honnêteté légendaire le savez.


2. Charité bien ordonnée...
La Ville de Montréal me met à l'amende parce que je traverse n'importe comment. Téléportons-nous dans un autre coin de la ville -- au hasard, sur la promenade Ontario. Là-bas, on ne trouve des feux de signalisation que tous les cinq blocs environ. Et entre deux feux... rien: pas de passage protégé pour les piétons, et encore moins de signalisation au sol. Voilà donc un bel exemple d'une charité bien mal ordonnée: si la Ville se souciait tant de la sécurité de ses citoyens sur deux pieds, peut-être commencerait-elle par ajouter des passages sécurisés à quelques endroits stratégiques?

3. La politique du tiroir-caisse
Le jour où je me suis fait verbaliser, quatre équipes de deux policiers en vélo s'étaient postées aux quatre coins du carrefour avec mandat de coller un ticket (un p.v. en français de France) à toutes les brebis égarées traversant la rue au rouge. Combien de temps sont-ils restés là, nos justiciers des villes? Une heure? Deux heures? Plus? Toujours est-il qu'au moment où je me faisais pogner (comme une bleue, je dois bien l'admettre), trois autres piétons étaient dans la même situation que moi. Cela nous fait donc: 4 x 37 $ = 148 $ x 6 (une amende toutes les 10 minutes) = 888 $ de l'heure. Business lucratif, vous ne trouvez pas?

4. La vertu de la pédagogie
Les piétons qui, comme moi, se sont vus infliger une amende ont-ils pris conscience du danger qu'ils pouvaient occasionner? J'en doute (voir argument 1), sauf à avoir véritablement représenté un danger, ie à avoir traversé devant une voiture. D'où la question: quelle est la vertu pédagogique de l'exercice? Dans mon cas, à quoi cela m'a-t-il servi de me faire vertement tancer par une vingtenaire en uniforme m'accusant d'être une citoyenne irresponsable? Je vais vous le dire: à renforcer le préjugé selon lequel les flics sont cons. Dès qu'ils ont disparu, tout le monde a d'ailleurs recommencé à traverser au rouge...

5. Moi pas débile, moi pas suicidaire
La Ville de Montréal a, en règle générale, confiance en moi et en mon jugement. Elle considère que je suis une grande fille qui n'a pas besoin d'aide pour traverser toute seule et sans feu de signalisation n'importe quelle rue dont, au hasard, les très passants carrefours de la rue Wellington, si proches de l'intersection où je me suis fait verbaliser. Alors je demande: Pourquoi me ferait-on confiance dans un cas et pas dans l'autre?

Si j'étais juge, je concluerais non seulement à un non-lieu, mais en plus, pour l'exemple, j'infligerais une méchante amende à la Ville de Montréal, coupable à mes yeux de faire perdre le précieux temps de ses juges, de ses policiers et de ses citoyens.

Friday, October 10, 2008

Revoir le microbio et... arrêter les antibios?

C'est ce qu'a suggéré le Dr I. ce matin après avoir pris connaissance de mes résultats d'analyse.
Tout va bien, pas d'inflammation dans mon petit corps.
Et comme depuis une semaine je me sens beaucoup mieux, il ne voit pas vraiment de raison de prolonger le traitement. Pour me faire plaisir, il me permet quand même d'aller au bout de mon ordonnance (encore deux mois de cachets).

Alors, voilà.
C'est ça qui est ça, comme dirait l'autre.

Franchement, je suis perplexe.
J'ai peur que tous les symptômes reviennent en pire dès que j'aurai arrêté de prendre les médocs. C'est ce que tous mes coLymies ont vécu.

Allez... encore deux mois de petites pillules!
On pensera à tout ça quand la boîte de cachets sera vide...

Pour l'anecdote: température corporelle de 35 degrés ce matin. C'est pas beaucoup, hein!?

Monday, October 06, 2008

C'est l'histoire d'un médecin

C'est l'histoire d'un médecin en Ontario qui soigne des patients souffrant de la forme chronique de la maladie de Lyme. Le(s) traitement(s) qu'il prescrit ne sont pas ceux de Santé Canada, et pour cause: Santé Canada ne reconnait que du bout du bout du bout de la bouche l'existence de la forme chronique de Lyme et ne sait pas quoi faire avec les patients qui en sont atteints.
Bref, le médecin en question soigne 300 de ces malades, tous "déboutés" (et certainement aussi dégoûtés) du système officiel de santé. Ses traitements sont-ils efficaces? La plupart de ses patients affirment que oui. J'imagine en tout cas qu'entre un traitement controversé et rien, ils sont déjà contents d'avoir un petit cachet à se mettre sous la dent.
Mais voilà qu'après une plainte de plusieurs de ses confrères, notre bon docteur est poursuivi par le Collège des médecins de l'Ontario et risque de perdre sa licence. Laissant du même coup de centaines de malades dans la méchante crotte.

La navrante histoire au complet, c'est ici.

Tuesday, September 30, 2008

C'est fait!

C'est fait!
Irma, 1 an déjà...
C'est fou fou fou...

Voici en exclusivité:
le premier gateau! la première bougie!







































On se faisait une joie de cet anniversaire. On était naturellement bien plus excités qu'Irma... qui a dû trouver tout le monde bien bizarre, aujourd'hui... Elle n'a pas encore trop compris le concept du cadeau. Elle en a déballé deux ce matin au réveil (le tambourin -- merci Helsinki! -- et le téléphone -- merci Favières!)... elle adore. Mais les autres, elle n'y a pas encore touché. Pourtant ils sont bien en évidence, en plein milieu du salon, installés dans son transat, lui-même entouré de ballons. Alors on va attendre...
Le gateau en revanche, elle n'en a fait qu'une bouchée!

Je m'étais promis de raconter la naissance d'Irma. Et tout un tas d'autres choses encore. Avant que les souvenirs se perdent.

Mais les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent...
Ce sera pour une autre fois. Si si!

Monday, September 29, 2008

Un parfait coin de campagne pour...

... Pour quoi, en effet, on se le demande.

Au premier plan: un gun (en plastique, certes); au deuxième: un poteau muni de trois caméras de vidéosurveillance.




















Photo prise ce week-end dans les Laurentides (à environ 1 h 30 au nord de Montréal), en pleine campagne.
Un coin idéal pour faire du canot, se promener dans les bois, chanter le soir autour du feu en buvant des bières... ou pour s'adonner à un sordide petit trafic??????

Mais je suis parano, assurément.
Comme le dit si bien notre amie Clouy, "le monde est fou".

Monday, September 22, 2008

Galerie de portraits

Parce qu'il faut bien rire un peu, voici les photos officielles des trois candidats au poste de premier ministre fédéral -- les élections générales auront lieu le 14 octobre prochain.

Voici pour commencer le très conservateur Stephen Harper. L'actuel premier ministre aime les armes, mais pas la culture.




















Je vous donne maintenant Stéphane Dion, le chef du Parti libéral, que d'aucuns méchamment surnommeront "l'homme au totem souris".




















Enfin, voici Jack Layton, le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), qui représente la "gauche" canadienne. (Dans le contexte nord-américain, la notion de gauche est très relative.)




















C'est sympa, ces photos officielles.
Non?

Celle-là, j'adore:














Michelle Courchesne, ministre québécoise de l'Éducation

Thursday, September 18, 2008

Voir le microbiologiste... et puis vomir

Le vomissement ne serait pas tant lié à la rencontre, qui elle s'est bien passée, qu'à un des points de la discussion: le Dr I. voudrait, eu égard aux symptômes neurologiques que je lui ai décrits, me faire faire une ponction lombaire. Il faudra quelques jours, voire quelques semaines, voire quelques mois, pour que je me fasse à l'idée. Peut-être même que je ne m'y ferai pas. (C'est pas pour rien que j'ai accouché sans péridurale.)

Mais commençons par le commencement.
Si je suis allée chez le microbiologiste ce matin, c'était pour qu'il examine la possibilité que j'aie contracté la maladie de Lyme et, le cas échéant, qu'il m'honore d'un diagnostic officiel.

Mes amis Lymies m'avaient prévenus: "Ne t'attends à rien, il va te rire au nez, il ne regardera même pas tes résultats de test." Eh bien, contre toute attente, le Dr I. m'a prise très au sérieux. Quand je lui ai montré la photo de mon bull's eye rash (érythème migrant considéré comme la signature de la maladie) prise quelques jours après la piqûre, il s'est montré très impressionné. Il considère que tous mes symptômes sont pertinents. Il accepte donc de me traiter, mais me prévient -- Lymies, accrochez-vous! -- que ce traitement pourrait être long, très long même, et que les résultats n'en sont pas garantis.

En ce qui concerne le traitement, donc:
Je suis repartie avec une ordonnance de trois mois de Doxycycline et doit revoir Dr I. dans trois semaines. D'ici là, je serai peut-être accoutumée à l'idée d'une ponction lombaire, qui sait? Car si les résultats de ladite ponction révèlent la présence de lésions, alors stop la Doxy et en avant les antibios en intraveineuse (vomi no 2).


(Je suis aussi passée à la piquouse ce matin: au moins huit tubes de 5 ml remplis de mon sang... Heureusement que pour ça, j'ai arrêté d'être chochotte!)

Mais, et c'est là que je deviens perplexe:
- le Dr I. n'est pas un expert en coinfections. En la matière, il dit: "Un jour à la fois, un symptôme à la fois." En tout état de cause, "babesia, c'est n'est pas possible: vous n'avez pas de fièvre".
- le Dr I. n'a jamais entendu parler de cas de transmission de la maladie de Lyme in utero. Le cas d'Irma ne le préoccupe donc pas.
- le Dr I. pense que le phénomème de herx (retour parfois violent des symptômes en réaction au traitement) est très rare.
- le Dr I. ne se préoccupe pas des interactions antiobios/bouffe, donc pas d'interdits alimentaires... et tant pis pour les infections à levure ("qui se traitent très bien avec des crèmes antifongiques. Je vous en prescris une?").

Parce qu'il faut en finir avec ce bilan qui n'intéressera sans doute que mes coLymies et ma famille:

J'ai eu la très agréable surprise d'être entendue ce qui, dans le cas de la maladie de Lyme au Québec, fait figure de notable exception. Est-ce parce que j'ai écrit un article sur le sujet? Est-ce parce que le système n'est au final pas si pourri que ça? Est-ce parce que le Dr I. est plus ouvert au traitement de la maladie que ses collègues? Allez savoir... Toujours est-il que l'opportunité d'obtenir un traitement gratuitement s'offre à moi... et je serais bien bête de ne pas la saisir.

Comme, enfin, Lyme est une maladie à déclaration obligatoire, je suis fière de pouvoir contribuer au décompte officiel de 2008.

Sunday, September 14, 2008

Lamentable... Vous avez dit lamentable?

Depuis le temps qu'on se tue à répéter que les routes québécoises sont pourries... Nids de poule, chaussée défoncée, morceaux de bitume en balade, échangeurs qui se cassent la gueule: l'Europe de l'Est en Amérique du Nord! (Certains disent que c'est à cause du froid. Mais dès qu'on traverse la frontière de la province, les routes redeviennent parfaites. Ne me dites pas que les hivers sont plus cléments en Ontario...)

Bref, la cause a enfin un porte-parole: Lance Armstrong!
Hier, notre ami coureur a fait un petit tour de vélo de 90 km sur les routes des Laurentides (opération Roulez avec Lance contre le cancer) et il a compris son malheur -- enfin, plutôt le nôtre... Il a profité de la conférence de presse qui a suivi pour dire, cash, au premier ministre que les routes sont dans un état lamentable. Jean Charest a rigolé jaune, il paraît.
Ce matin, Le Journal de Montréal en faisait sa une (voir article ici).

Qu'est-ce qu'on dit?
On dit: "Merci, Lance, merci."



















Octobre 2006: le viaduc de la Concorde, à Laval, se casse la gueule. Cinq morts, six blessés.
Impressive, is it not?

Sunday, September 07, 2008

Étonnant, non?

J'ai voulu m'inscrire au cours de natation avancé (il y a quatre niveaux: débutant, intermédiaire, avancé et expert), mais il n'y avait plus de place.
Alors on m'a collé dans le groupe des experts.

Ceux qui me connaissent s'étonneront avec moi.
Et craindront le pire, qui sait?

Thursday, September 04, 2008

Campagne sédicieuse

J'ai décidé de mener une guerre d'usure contre le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.

En tant que bonne citoyenne -- et en tant que Lymie concernée --, j'ai envoyé, par courriel, toute une série de questions sur la façon dont on envisageait le traitement de la maladie de Lyme au Québec.

Ces deux dernières semaines, ce courriel a suivi son cours. J'ai correspondu, il me semble, avec quatre personnes, toutes de services différents. C'est avec le bureau des plaintes de Montréal (WTF???) que je communique en ce moment.

Tout ça pour dire que personne encore n'a répondu à mes questions.

Mais je ne baisse pas les armes.
Prochaine étape: le cabinet du ministre!

Camarades, LUTTONS!
(Et je vous encourage, tous, à ne pas lâcher le bout de gras!)





Pour ceux que ça intéresse, je peux reproduire l'échange de messages.
Il est, ma foi, délicieusement truculent.

Tuesday, September 02, 2008

Perles anonymes

... et grostesquement universitaires.

Du massacre de Polytechnique

"Malheureusement, les tueries qui ont eu lieu ces dernières années au Québec s’insèrent dans une tendance mondiale qui se manifeste depuis les années 1970: il est maintenant coutumier, aux États-Unis et en Europe, pour des déséquilibrés de s’en prendre à des établissements d’enseignement, souvent scolaires. Le dernier massacre de grande envergure en date, Virginia Tech, repousse même un record macabre qui semble stimuler les plus forcénés. Force est d’y voir un symptôme de notre époque. Car chaque époque semble avoir ses folies et ses pathologies caractéristiques. Ainsi, les syncopes coutumières des émotions féminines du temps de Freud n’ont-elles plus cours aujourd’hui. Que faudrait-il tirer comme enseignement du fait que cette folie sanguinaire particulière, visant des enfants et des étudiants, alimentant même une sorte de quête de contre-vedettariat suicidaire, est propre à notre époque ?"

De la difficile relation entre urbanisme et patrimoine

"En proposant l’introduction du concept de paysage, le document de réflexion répond par ailleurs aux demandes maintes fois réitérées au cours des dernières années par plusieurs intervenants et concède en quelque sorte que l’attribution du double statut d’arrondissement historique et naturel au mont Royal aura constitué un pis-aller."

De la stratégie de développement du Saguenay--Lac-Saint-Jean

"Les données du recensement Statistiques Canada de 2006 illustre à cet effet que la tendance négative de l’emploi industriel régional s’accélère très fortement avec la soustraction supplémentaire de 2,440 postes de travail par rapport à 2001, principalement dans les secteurs de l’aluminium, des pâtes et papiers, de la construction et de l’agroalimentaire. En réalité, le contre-cycle économique régional prend actuellement une ampleur dramatique dans une spirale de mal développement qui se poursuit encore actuellement avec d’importantes pertes d’emplois dans le secteur de la forêt. Bien visible sous l’angle du taux de chômage et autres indicateurs, ce drame régional s’avère atténué toutefois par la création d’emplois dans le secteur tertiaire. En déficit de 14% des emplois industriels régionaux entre 1981 et 2006, la stratégie régionale PME n’a à l’évidence pas atteint ses objectifs. Pourquoi ?"

Monday, September 01, 2008

Lyme un jour...

C'est le proverbe du jour: "Lyme un jour, Lyme toujours."
Enfin, espérons que non.
Disons que c'est une maladie au cours suffisamment long pour que je vous en rabatte les oreilles pas une fois, pas deux fois, mais...
Je vous avais prévenus l'autre jour: fallait bien commencer quelque part... et bien voilà, on continue!

On continue avec (voir plus bas) un petit dossier sur Lyme que j'ai écrit pour un magazine d'actualité qui sévit ici au Québec, mais qui, sous sa forme initiale, n'a pas trouvé preneur (il a été remanié, restructuré, remanié encore, raccourci et, enfin, publié... mais il n'est plus ma propriété, je ne peux donc pas partager la version finale avec vous). Pour que mon travail initial ne se perde pas, je vous l'offre.

Bonne lecture, camarades, et GARE AUX TIQUES QUI PIQUENT, PIQUENT, PIQUENT!

Canada, zone à risque ?

Selon un rapport de l’Agence de santé publique du Canada en 2006, « les humains et les animaux domestiques (…) n’ont pas à se rendre dans une région endémique pour contracter la maladie (…) étant donné que les tiques vectrices sont largement répandues à l’échelle nationale. » « Oui, mais dans les zones endémiques, la quantité de tiques est beaucoup plus importante, souligne Nicholas Ogden, chercheur spécialisé dans les infections zoonotiques à l’Agence de santé publique du Canada. Par ailleurs, ce sont souvent les nymphes qui sont à l’origine de la contamination : comme elles sont toutes petites, on ne les repère pas. Or, les tiques qu’ont retrouve au Canada sont généralement des adultes. Elles arrivent ici sur le dos d’animaux migrateurs, en particulier des oiseaux. Comme elles sont plus grosses, on les enlève plus facilement. »

Depuis plusieurs années, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) mène un programme de surveillance des tiques. Les résultats – encore provisoires – de l’enquête montrent que la population de tiques augmente et avec elle, la quantité d’Ixodes scapularis (environ la moitié des tiques), donc de tiques porteuses de la bactérie (10 % des Ixodes scapularis). L'étude met aussi en évidence la présence de tiques à ses trois stades d'évolution (larve, nymphe, adulte), ce qui laisse supposer qu'elles sont en train de se reproduire dans leur environnement. Si les données recueillies cette année sur le terrain confirment ces résultats, alors le Québec pourrait très rapidement devenir une zone endémique. Et ce devrait être le cas.

Selon Alain Villeneuve, professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, 2008 pourrait d’ailleurs être un excellent cru : « On a eu beaucoup de neige l’hiver dernier. Les tiques, qui généralement meurent à cause du froid, ont pu survivre en se protégeant sous la couverture neigeuse. » Dans les années à venir, le réchauffement climatique pourrait lui aussi changer la donne. Selon certains modèles, Ixodes scapularis aura, en 2020, établi de nouvelles zones de résidence permanente à des latitudes aussi septentrionales que Québec.

De la tique à l’homme

En l’état actuel des recherches, seule Ixodes scapularis – la tique du chevreuil ou tique à pattes noires – transmettrait la bactérie responsable de la maladie de Lyme en Amérique du Nord. Dans les zones endémiques, on la trouve surtout dans les hautes herbes, dans ou à proximité des forêts de feuillus. Elle est active du printemps à l’automne.
Une tique ne peut transmettre la bactérie qu’à partir du moment où elle-même a été infectée. La contamination a lieu quand la tique prend son repas de sang sur un animal, plus fréquemment un rongeur, lui-même porteur de la bactérie.
Au cours de sa vie (deux ans), la tique se nourrit trois fois : la première pour passer de l’état larvaire à l’état de nymphe (elle mesure alors 1 mm), le deuxième pour passer de l’état de nymphe à l’état adulte (2 à 4 mm) et le troisième, à l’état adulte. La transmission de la bactérie à l’homme ne peut se faire qu’au cours des deuxième et troisième repas.



Crédit photo: The New York Academy of Science

Pour prévenir la maladie de Lyme, il est conseillé de porter des vêtements couvrants et clairs quand on se balade en forêt, de rechercher d’éventuelles piqûres et, le cas échéant, d’enlever la tique avec une pince à épiler. Dans le cadre du programme national de surveillance de la tique, il est recommandé d’envoyer l’insecte pour analyse au laboratoire de santé publique de sa province. Si un érythème et des symptômes grippaux apparaissent dans les jours suivant la piqûre, il est très important de consulter un médecin.

Lyme: la maladie de la controverse



Des centaines de personnes au Québec affirment souffrir de la maladie de Lyme. Impossible, selon les experts, car les risques de se faire piquer par une tique infectée sont « purement théoriques ». Faute de se faire entendre, les malades se font soigner… aux États-Unis


« Lyme? Ce n’est pas cette maladie qui est transmise par les tiques ? » À côté des médiatiques cancer, sida ou virus du Nil, la maladie de Lyme fait pâle figure. Que ce soit auprès du grand public, dans les parcs nationaux ou le secteur forestier, voire même chez certains professionnels de la santé, on n’en a pas, ou peu, entendu parler. « Je ne connais que vaguement cette maladie, admet Dre Nathalie Girouard, médecin de famille à l’hôpital de Verdun. Si j’ai eu des personnes infectées dans mon bureau, je les ai manquées ! »


La maladie de Lyme, Julie Robert, elle, elle la connaît. Par cœur, même. Les symptômes, le diagnostic, le traitement, elle maîtrise. Méthodique, elle classe toute sa documentation dans des cartables couleur lime. « Un clin d’œil », dit-elle. Cette Montréalaise de 40 ans est devenue spécialiste du sujet par la force des choses : « Si un jour tu tombes malade, tu vas devoir te débrouiller tout seul. » Depuis une dizaine d’années, elle est aux prises avec des maux aussi nombreux que bizarres. « Tous les jours, j’ai un nouveau symptôme : arythmie cardiaque, douleurs lancinantes dans les pieds et les mains, engourdissements… Il m’arrive aussi d’avoir des hallucinations gustatives et olfactives ! » Renvoyée d’un spécialiste à un autre, elle s’est fait diagnostiquer tout un tas de choses : burn-out, carence en vitamines, problème de thyroïde… Même la sclérose en plaques a été évoquée. Un jour, en fouillant dans Internet, elle tombe sur la maladie de Lyme. Mais quand elle en parle à ses médecins, ceux-ci la regardent avec des yeux ronds. Jusqu’à ce qu’elle consulte une spécialiste… aux États-Unis.


Selon Suzanne Martineau, ce cas est loin d’être unique. « Depuis que je suis porte-parole de la Fondation canadienne de la maladie de Lyme (CanLyme), mon téléphone n’arrête pas de sonner. C’en est même devenu une job à temps plein. Entre 200 et 300 personnes, dont certaines se trouvent dans un état critique, m’ont contactée ces trois dernières années. Les diagnostics qu’elles reçoivent sont toujours les mêmes : sclérose en plaques, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, lupus… Mais les traitements ne fonctionnent jamais. »


De 10... à 200 000 nouveaux cas par an


À en croire les statistiques officielles, la maladie de Lyme serait pourtant un oiseau rare. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) compte moins de 10 nouveaux cas par an. « Et après entretien avec ses personnes, on se rend compte qu’elles ont été infectées à l’étranger », précise François Milord, médecin-conseil et membre de l’équipe en charge du programme de surveillance de la tique dans la province (voir encadré). À l’échelle du Canada, on dénombre tout au plus 70 nouveaux cas par an. Autant dire rien si l’on compare avec les statistiques américaines : les Centers for Disease Control (CDC, l’équivalent des départements des maladies infectieuses que l’on trouve dans chaque direction de santé publique) comptent 20 000 nouveaux cas chaque année. Mais la réalité, admettent-ils, serait plus proche des 200 000. La bactérie a été retrouvée dans chacun des 50 états. Et les zones les plus à risque se trouvent… juste de l’autre côté de la frontière canadienne !

« Lyme fait partie des maladies émergentes, et nous devons la prendre très au sérieux, explique Dr Harvey Artsob, directeur du département des maladies zoonotiques au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg. Jusqu’à cette année, elle n’était à déclaration obligatoire que dans certaines provinces. Nos chiffres sont donc certainement en dessous de la réalité. Cela dit, la situation au Canada n’a rien à voir avec ce qui se passe aux États-Unis. Les foyers endémiques ici sont rares (il y en a quatre : dans le sud de l’Ontario et de la Colombie-Britannique et dans le sud-est du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse), alors la possibilité d’être piqué, donc infecté, reste théorique. »


Mais pour Suzanne Marineau, la théorie ne résiste pas à l’épreuve des faits. « Ici, à Québec, les canards se posent dans nos piscines et rapportent des tiques dans nos jardins ! » Les animaux migrateurs, et en particulier les oiseaux, sont en effet des vecteurs de la tique, qui peut ainsi voyager sur des centaines de kilomètres. La biologiste Émilie Robert, elle, s’est fait piquer au parc du Bic par une tique qui avait trouvé refuge sur un porc-épic. « Le microbiologiste qui m’a reçue à l’hôpital de Rimouski m’a expliqué que Lyme, ce n’était qu’en Europe. Il m’a quand même fait faire une prise de sang, mais je n’ai jamais eu les résultats. » Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Pas évident…


Pour diagnostiquer la maladie de Lyme, Santé Canada préconise deux méthodes. La première consiste à faire passer des tests sérologiques aux patients. Problème : leur efficacité fait l’objet d’âpres débats au sein de la communauté scientifique. Borrelia burgdorferi, la bactérie responsable de la maladie, ferait mentir les tests, qui peuvent revenir faussement négatifs… ou, plus rarement, faussement positifs. Pour autant, les experts des laboratoires fédéral et provincial considèrent que la technique d’analyse employée au Canada est efficace « à plus de 90 % ». Cependant, quand le leader du NPD, Jack Layton, a demandé à avoir accès aux études sur la fiabilité des tests, on lui a opposé une fin de non-recevoir pour des raisons… de sécurité nationale !

Malgré la controverse autour de leur efficacité, seuls les tests sérologiques sont préconisés dans les zones, comme le Québec, considérées comme non endémiques. Dans les zones endémiques en revanche, Santé Canada recommande aux médecins d’établir leur diagnostic d’abord et avant tout en fonction des symptômes de leur patient.


Sur le papier, cela paraît relativement simple. L’érythème en forme de cible est considéré comme la signature de la maladie. Si, donc, après une piqûre de tique, une personne développe un tel rash accompagné de symptômes grippaux, un simple traitement antibiotique peut suffire. Mais la réalité est plus complexe : des études montrent que plus de la moitié des malades ne présentent aucun de ces symptômes et, parmi eux, nombreux sont ceux qui ne se souviennent même pas d’avoir été piqués. Dans ce cas, pourquoi se seraient-ils rendus chez le médecin ? Asymptomatiques pendant des mois, voire des années, ils deviennent des cas pour la science quand, un jour, la maladie finit par se déclarer. Et on le comprend : comme pour la plupart des maladies infectieuses, il n’y a pas de symptômes spécifiques à la maladie de Lyme, surnommée très justement « la grande imitatrice ». Dr Joseph Burrascano, spécialiste américain de la maladie, en a recensé plus de 70, des problèmes articulaires aux troubles neurologiques en passant par des douleurs migrantes, de l’arythmie cardiaque ou des sautes d’humeur. Pas étonnant que les non-spécialistes y perdent leur latin… et se renvoient l’ascenseur !


« Il n’y a pas de spécialiste de Lyme au Canada, explique Suzanne Marineau. Les infectiologues ici ne veulent pas en entendre parler puisqu’on ne vit pas dans une région endémique. J’ai vu 17 docteurs avant d’en trouver un qui accepte de soigner ma sœur, alors très malade. L’un d’eux m’avait surnommée « la folle du Lyme ». On a fait tous les hôpitaux, tous les médecins… On nous disait que c’était dans notre tête. »


« Une maison en antibiotiques »


« À moins de se sentir vraiment mal, la grande majorité des gens ne perdront pas leur temps à courir d’un spécialiste à l’autre, explique Dre Maureen McShane. Si ça ne vous arrive pas à vous, vous ne pouvez tout simplement pas vous figurer à quel point cette maladie est atroce. J’ai moi-même été infectée après une piqûre à Saint-Donat, dans les Laurentides. Je me suis heurtée à un mur quand j’ai voulu me faire soigner au Canada. Même chose aux États-Unis. Quand enfin j’ai trouvé un spécialiste de la maladie, j’étais déjà dans un piteux état. »


Installée à Montréal, mais pratiquant la médecine de l’autre côté de la frontière, Dre McShane s’est spécialisée dans le traitement de la maladie de Lyme. Elle soigne présentement une cinquantaine de Canadiens. Du Québec, mais aussi de Colombie-Britannique, de Nouvelle-Écosse, de l’Ontario, d’Alberta… Des patients qui, d’après les critères canadiens, n’ont pas la maladie de Lyme. Selon la porte-parole de CanLyme, de 85 à 90 % des malades vont se faire soigner de l’autre côté de la frontière. « On va aux États-Unis, on vide nos poches et, si on ne peut pas payer, on crève. On achète nos médicaments là-bas ou on essaie de se les faire represcrire ici. Mais vous comprenez que c’est un processus délicat. Les médecins qui acceptent de signer nos ordonnances prennent de gros risques, ils ont peur de perdre leur licence. Personne ne vous en parlera, ni les médecins, ni les malades. Pour sauver notre peau, on est obligés d’adopter un profil bas. Moi, je me suis exposée. Résultat : je ne peux plus me faire soigner ici, j’achète mes médicaments aux États-Unis. Ma sœur et moi, on a payé une maison en antibiotiques ! »


« Des médecins qui perdraient leur licence parce qu’ils soignent des malades de Lyme ? J’en tombe estomaqué ! s’exclame Dr Yves Robert, porte-parole du Collège des médecins. Cette maladie est bien documentée et on sait comment la traiter. Mais si un de nos membres décide de changer le protocole de soins sur une base expérimentale, on parle d’autre chose ! Il peut le faire, mais uniquement dans le cadre d’un projet de recherches. »


En matière de protocole, celui suivi au Canada a été rédigé par l’Infectious Diseases Society of America (IDSA), qui préconise une antibiothérapie de quatre à six semaines. Un traitement controversé et considéré comme largement insuffisant par une partie de la communauté scientifique et médicale. Et par les patients eux-mêmes. Qui, selon Suzanne Marineau, « sont prêts à s’humilier pour une semaine de plus d’antiobiotiques. » Pour certains spécialistes, plusieurs années de traitement sont parfois nécessaires pour arriver à éradiquer la bactérie. Voilà une contre-vérité dérangeante pour les compagnies d’assurances… (Les recommandations de l’IDSA ont fait l’objet d’une enquête par le bureau de l’attorney general du Connecticut. Celle-ci a notamment mis en lumière de graves conflits d’intérêts chez plusieurs membres du panel qui a rédigé les recommandations. L’IDSA s’est engagé mettre en place un nouveau panel pour revoir chacune de ces recommandations. En attendant, c’est toujours celles-là qui sont suivies...)


« Lyme est sujette à de nombreuses polémiques, admet Dr Harvey Artsob à l’Agence de santé publique du Canada. Dans ces circonstances, il est très délicat de diffuser un message clair. On doit pouvoir répondre aux questions du grand public et, pour l’instant, on n’en est pas capables. On ne veut pas prendre le risque d’être mal interprétés. » Du côté de Santé Québec, il n’y a pas grand-chose à dire sur cette maladie. Sauf que « des études sont en cours pour évaluer son potentiel d’acquisition. » En attendant les résultats définitifs du programme de surveillance de la tique (voir encadré), que faire : prévenir ou… ne pas guérir ?

Thursday, August 28, 2008

Le rêve de la nuit

C'est la deuxième fois que je fais ce rêve. Un rêve dégueu, en fait.

Je suis avec Irma dans un train, plus précisément dans un compartiment de train Corail (l'ancien modèle). Je ne sais pas pourquoi, mais je m'absente en laissant Irma seule. Je descends du train, qui se met en branle. Je cours après, je m'accroche à une portière, j'arrive presque à ouvrir une porte, mais finalement n'y arrive pas.
Je me retrouve dans le hall de la gare, consciente qu'Irma est seule dans le train, et avec la sensation très physique que je l'ai perdue à jamais. Je me retrouve avec B. au guichet, on essaie d'expliquer la situation à la préposée de la SNCF. Qui s'obstine: c'est contre le réglement de faire arrêter le train, de le faire reculer. Je me fâche, je me mets à crier, à hurler. J'empoigne même la préposée, je suis agressive.

Et la sensation, toujours, que j'ai perdu Irma à jamais. Je la vois petite fille, avec des parents qui ne sont pas nous, vivant une vie sans nous, et dans laquelle on n'existerait pas et où elle n'aurait pas de mémoire de nous.
C'est mortifiant.

Même rêve il y a quelques semaines. Mais ça se passait dans le métro.
















Le hall de la gare d'Amiens (et de mon rêve)

La piscine: un très modeste kilomètre ce matin (dont un gros deux-tiers avec les training paddles aux mains... Ça avance! mais ça tire dans les bras...)

Monday, August 25, 2008

Salut, moi c'est...

... Sara-Nadine (ma bonne amie), Julie-Jeanne (la copine d'un de mes anciens camarades de travail), Marc-Yvan (comme un ancien ministre de la Santé du Québec), Jennie-Éve (la nouvelle-née d'une de mes copines), Marc-Olivier (qui m'a vendu mon vélo), René-Charles (le fils de Céline), Pierre Eliott (Trudeau), Marie-France (ma bonne amie aussi), Marie-Christine, Marie-XXX, Marie-YYY....
Le Québec aime les prénoms composés... dont certains, comme vous pouvez le constater, sont très inusités (cf Sara-Nadine, Julie-Jeanne). Celui qui m'a le plus étonné (pour d'évidentes raisons culturelles): Louis-Philippe.

Les noms de famille, en revanche, c'est une autre histoire: il y en a peu, d'où sans doute l'impression que tout le monde porte le même. Les Tremblay, par exemple. C'est le premier nom de famille, ici: plus de 1 Québécois sur 100 s'appelle Tremblay!
Ensuite viennent les Gagnon, Roy, Côté, Bouchard, Gauthier... la liste est longue (et si vous voulez la consulter, c'est ici).
Quelques exemples: Marc Gagné (le tendre ami de ma bonne amie Marie-France Roy), Paul Martin (l'ex-premier ministre du Canada), Stéphane Tremblay (l'auteur d'un texte qui figure dans le livre sur lequel je travaille).

Les noms, je les confonds... ou je ne les retiens pas.
Dernièrement, on (B. et moi) a lu un roman noir très réussi (Moonshine). Impossible de me souvenir du nom de l'auteur. (François Landry.)
Et si je ne l'avais pas vu de mes yeux vu aujourd'hui, j'aurais certainement oublié le nom d'André Marois. Dont je suis présentement en train de lire un recueil de nouvelles: Du cyan plein les mains.


Chance, chance, amis internautes: la nouvelle qui donne son nom au recueil est disponible en ligne ici! Cela dit, j'ai fouillé le site et n'ai pas trouvé comment télécharger ou lire ladite nouvelle. Mais ne vous laissez pas décourager: la nouvelle se lit vite (20 minutes top chrono), elle va vous faire rire (jaune?) et vous étonner. (Christopher en particulier, si tu lis ces lignes, cette nouvelle est pour toi. Hommage à toi, l'ancien graphiste.) Le site est par ailleurs fort sympathique.

Il faut enfin que j'aborde le sujet de la piscine. Ce soir, je n'ai pas compté mes longueurs... J'étais bien trop en colère pour ça! J'ai bien failli pleurer de rage et de tristesse. Pourquoi (et ne me dites pas que je surréagis)? le bassin olympique est fermé pour nettoyage, du coup tout le monde se ramasse dans le bassin d'entraînement. Tellement de monde... Pour un peu, on se serait cru à Paris... Pas moyen de faire une longueur sans me faire frapper...
Quelle frustration de ne pas pouvoir s'adonner au plaisir de la natation, à l'abandon dans l'effort... Moi qui avais TELLEMENT envie d'enchaîner les longueurs... "C'est vraiment trop injuste."
J'ai finalement trouvé un couloir moins bondé -- et moins rapide --, et là, ENFIN, je me suis calmée.
(Note pour Clouy: Les battements de jambes commencent à être moins anarchiques.)

Sunday, August 24, 2008

7 h 30, dimanche matin

Il y a un homme sur notre toit.
Renseignements pris (moi en culotte, cachant péniblement ma semi-nudité derrière la porte -- vitrée -- de la cuisine; lui debout sur son échelle, avec vue plongeante sur 1) ma semi-nudité, 2) notre bac à recyclage et 3) Irma en train de fourrager dedans), il s'agit du technicien de Bell, venu installer une antenne parabolique pour nos voisins du rez-de-chaussée.
Un dimanche matin? À 7 h 30?
Quid du jour du Seigneur?
Quid de la grasse matinée des pécheurs que nous sommes (non, on ne va pas à la messe)?
Voilà, encore un modeste exemple des méfaits de la déréglementation...
Ah! qu'il fait bon se lever aux aurores le dimanche dans le grand paradis du capitalisme sauvage...

À part ça, suis un peu triste que les JO soient finis (mais pas la cérémonie de clôture, bien trop longue à mon goût). Hier j'étais émue en regardant courir les marathoniens. Ahhh, quel magnifique effort!
Si je n'ai jamais réussi à m'habituer à l'émission Zone olympique sur Radio-Canada, la couverture des Jeux par CBC (Canadian Broadcasting Company, ie Radio-Can en anglais et en beaucoup BEAUCOUP plus pro) m'a bien plu.
Le Canada finalement a remporté 18 médailles. Et, merci Clouy, je sais désormais que le Zimbabwe en a remporté quatre (une d'or et trois d'argent) grâce à Kirsty Coventry en natation. Ça va être la fête pour elle à son retour au pays. C'était déjà le cas en 2004: http://www.usatoday.com/sports/olympics/athens/swimming/2004-08-25-conventry-homecoming_x.htm




















À part ça, Clouy serait fière de moi: 1500 m hier à la piscine... dont 1400 m en crawl!

Thursday, August 21, 2008

Parce qu'il faut bien commencer quelque part...



... cette série (qui s'annonce longue) sur la maladie de Lyme.

La nouvelle du jour:
Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec vient de mettre en ligne de l'information sur la maladie de Lyme.
C'est ici: http://www.msss.gouv.qc.ca/
Et vous tapez "lyme" dans le moteur de recherche en haut à droite.

On s'entend que la page n'est pas révolutionnaire, mais elle fait la job pour ce qui est d'informer le grand public. Et pour ceux qui veulent en savoir plus (et vous voulez tous en savoir plus, n'est-ce pas?!), tout un tas de liens intéressants -- vers notamment le site de l'Agence de santé publique du Canada: pleins d'articles scientifiques et de compte-rendus de recherche.

En revanche, et c'est là une grande nouvelle, le ministère reprend les résultats d'une récente étude qui montre que la tique responsable de la maladie de Lyme est en train de s'établir au Québec. Jusqu'ici, nos belles autorités et notre belle communauté médicale étaient en déni, d'où les difficultés des malades à se faire soigner, car: "Pas de tique, pas de Lyme." CQFD.

Camarades, les choses changent.
Ce n'est pas la lutte finale, mais c'est un début.

Crédit photo: http://smoothiejuicerecipes.com



Wednesday, August 20, 2008

Choses belles

Comme de nager 1 km... dont 900 m en crawl!
Comme de se faire proposer un projet de direction littéraire!
Comme l'excitation d'une éventuelle embauche!

Ou comme un ventilateur après la Saint-Valentin.





















Déco post-Saint-Valentin des célibataires, les Intenses 2006

Monday, August 18, 2008

La journée qui pègue

Parce qu'en cette fin de journée caniculaire (plus de 90 % d'humidité dans l'air!), il est bon de se rappeler que l'hiver sera là demain.





















Au pied du mont Royal, hiver 2004-2005


C'est beau, l'hiver. Mais c'est long en titi.
Même quand il fait affreusement chaud comme aujourd'hui (j'ai ruisselé, j'vous dis), on bénit quand même l'été. Et on voudrait qu'il dure, qu'il dure...

Il y avait beaucoup de vent aujourd'hui. Un des pots de basilic sur le balcon a été renversé. Le ciel s'est assombri quand je suis allée chercher Irma à la garderie. Et quand on en est sorties, le vent soufflait en rafales, le ciel était lourd. On est rentrées à la maison juste à temps pour éviter la trombe.

Je ne devrais pas utiliser le mot trombe (mon cerveau peine à trouver un synonyme acceptable). Une trombe, c'est ça:
http://www.youtube.com/watch?v=El-LtD7LN0w

Dans la série "Ça s'est passé près de chez vous"...
Hé hé hé!

Friday, August 15, 2008

Ode à un petit chat enroué


Le miaulement d'Edouard n'a plus rien de félin...


Que fait-on quand son petit chat a mal à la gorge?







Edouard, 2006

Thursday, August 14, 2008

Copains, copines

Vive les Facebook et autres Copains d'avant!
Surtout Copains d'avant, en fait: c'est sur ce site-là que je retrouve mes plus anciens amis, mes camarades de classe du primaire et du secondaire.

C'est drôle comme aujourd'hui ce sont ceux-là qui comptent, comme s'ils éclipsaient toutes les amitiés qui se sont nouées depuis. Je dis bien "comme si"... parce que ce n'est pas vrai, bien sûr. (En plus je n'ai gardé contact avec presque personne.)
C'est juste une impression.
L'impression que eux, tous, sont les gardiens du temple de ma jeunesse passée. Les témoins d'une vie qui a été et qui n'est plus.
Ou qui est toujours, dans mes diverses petites névroses.

Misère... comme l'enfance laisse des traces...

Anciens camarades de classe, ne grandissez pas: je vous aime.

Wednesday, August 13, 2008

Les J.O. vus d'icitte

Impayables, les Jeux olympiques version Radio-Canada.
À 19 h 30 tous les soirs commence Zone olympique, l'émission quotidienne d'information sur les Jeux.

Eh bien croyez-le ou non, ce soir, le premier quart d'heure a été exclusivement consacré à l'analyse des performances (des contre-performances, en réalité) des athlètes canadiens. (Cela ne vous étonne peut-être pas, mais moi, si, comme je ne regarde quasiment jamais la télé... D'ailleurs, je regardais ce soir Zone olympique pour la première fois...)

Pourquoi, grand Dieu, pourquoi les Canadiens n'ont-ils récolté encore aucune médaille??? au cinquième jour de la compétition???
Le duo de plongeurs Despatie-Arturo, qui a porté l'espoir canadien toute la journée, a déçu. Argh. Pourra-t-on se reprendre en aviron? en natation???
Outre les performances des Canadiens autres que Despatie (nage, aviron, escrime), le reste de l'émission a été consacrée à: Michael Phelbs, les gymnastes chinoises, un peu de cyclisme et... Et c'est tout.

Et les autres épreuves?
Quid du softball, des sports équestres, du hockey sur gazon, du tir à l'arc (ah, oui! le tir à l'arc!), du canoë-kayak, de la voile, du tir au pistolet (oui! oui! du tir au pistolet!), du tennis de table?
Rien.

Quid des athlètes non canadiens?
J'allais dire rien, mais j'exagère.
Phelbs: il est américain. Les gymnastes: celles qui ont eu l'or sont chinoises. Le cycliste: hummmm... je ne me souviens plus.
Mais bon, pour le reste du monde, la récolte est maigre, convenons-en.

Vivement qu'on parle du Zimbabwe, tiens.
Le Zimbabwe a-t-il des chances de décrocher une médaille?
S'il n'en décroche pas, on n'en parlera pas, c'est tout vu.

Demain soir, je regarde les Jeux sur CBC.



Photo hommage au sport du jour: le tir au pistolet

Tuesday, August 12, 2008

Le retour de la Chouette

Après plus de deux ans d'absence, je me suis dit qu'il était temps de reprendre du service.
Car des choses, j'en ai à raconter.

Que le grand déballage commence, ha ha ha!